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Vaccination en Pharmacie : quels enjeux ?

Vaccination en Pharmacie : quels enjeux ?

La nouvelle était dans l’air depuis plusieurs mois : après le succès de la vaccination COVID en Pharmacie, le ministre des Affaires Sociales Frank Vandenbroucke entendait étendre le système à la vaccination contre la grippe.

Pour les pharmacies, c’est un élément important dans la transformation de leur métier : une reconnaissance de leur apport indispensable pour faciliter l’accès de tous les belges aux soins de santé, et en même temps une magnifique opportunité pour entamer la transition de leur métier vers plus de services, et donc plus de marge.

Ainsi, le conseil des ministres du 22 septembre 2023 a approuvé un projet d’arrêté royal qui fixe les honoraires pour la préparation, la délivrance et l’administration des vaccins contre la grippe, en plus de celui existant (AR du 6 décembre 2022) pour le COVID.

Fixation des honoraires pour la préparation, la délivrance et l’administration de vaccins contre la grippe | News.belgium

C’était sans compter l’opposition des médecins qui, par l’intermédiaire de leur syndicat (l’ABSyM), s’y sont opposés fermement.

Résultat ; le vote de la loi qui devait être fait le mercredi 27 septembre 2023 au Parlement a été reporté. Les arguments des médecins reposent sur la nécessité de maintenir la qualité des soins, maitien qui, selon eux, ne serait pas assuré si les pharmaciens étaient autorisés à pratiquer cette vaccination car seul le médecin généraliste serait à même de détecter une éventuelle contre-indication. De même, cette vaccination dans la cabinet du généralise serait une opportunité pour le médecin de détecter une éventuelle pathologie silencieuse chez les patiens qu’il ne voit pas régulièrement.

A l’heure d’écrire ces lignes, le vote n’a pas encore été reprogrammé. L’épidémie annuelle de grippe n’étant pas encore à nos portes, ce report ne devrait pas avoir de conséquences importantes à court terme. Cependant, étant donné la volonté affichée par le Ministre, nous pensons que ce n’est qu’une question de semaines. Reste à convaincre les médecins que, à l’instar de ce qui se fait déjà chez plusieurs de nos pays voisins depuis de nombreuses années, cette autorisation ira dans le sens de l’amélioration de la couverture vaccinale.

Enfin, ce qui n’est écrit nulle part, mais qui est probablement une autre motivation de notre Ministre, cela permettra aussi de réduire sensiblement le budget alloué à la vaccination par l’INAMI : les honoraires fixés dans l’article cité ci-dessus (15,50 EUR) sont en effet inférieur à celui d’une consultation chez son médecin généraliste…