Evolution des taux d’intérêt
Le 8 septembre, la BCE (Banque Centrale Européenne) annonçait la hausse de ses taux directeurs de 75 points de base (0,75%).
Le but de cette nouvelle hausse est de tenter de freiner la demande et d’éviter ainsi le risque d’une hausse persistante des anticipations d’inflation.
En effet, suite à l’envolée des prix de l’énergie et des produits alimentaires, les pressions sur la demande dans certains secteurs sous l’effet de la réouverture de l’économie et les goulets d’étranglement du côté de l’offre continuent d’alimenter l’inflation.
Si cette mesure vise donc à éviter une surchauffe de l’économie européenne, elle a également une conséquence directe sur l’évolution des taux des crédits octroyés par les banques.
En effet, ce taux directeur constitue la base de fixation des taux d’emprunts octroyés par ces dernières. Elles ne se contentent pas de répercuter ces hausses sur leurs taux mais les anticipent largement.
C’est ainsi que si en début d’année 2022, il était encore possible d’obtenir un taux de 1,5% pour un crédit sur 10 ans, il faut actuellement compter sur un taux de 3,5% pour la même durée.
Si cette hausse est impressionnante en valeur relative (+133%), elle est toutefois à relativiser quelque peu en regard des taux extrêmement accommodants que l’on a connu cette dernière décennie vis-à-vis des taux historiques.
On peut néanmoins affirmer que la période du « crédit pas cher » est terminée.
Cette remontée des taux d’intérêt devrait, au moins à moyen-terme, avoir un impact à la baisse sur la valeur des pharmacies et de l’immobilier (les candidats acquéreurs pouvant emprunter moins).